Le roman commence par trois moments distincts et très différents
- un meurtre au sabre
- la rencontre de deux adolescents sur un marché aux fleurs
- un grand-père retrouvé mort chez lui.
à des époques très différentes.
Pourquoi sera la question qui planera sur la suite de la lecture.
Avis
C’est un roman aux multiples intrigues.
Des proches enquêtent par eux même.
Un policier personnellement lié à la victime passe outre sa hiérarchie.
Le département de police se contente d’enquêtes de voisinage, car il ne voit qu’un cambriolage qui a mal tourné pour le grand-père.
et d’autres intervenants qui sont plus énigmatiques.
L’intrigue est soutenue jusqu’à la fin du roman d’autant plus que tous ne jouent pas carte sur table vis-vis des autres ou vis-à-vis du lecteur.
Le dénouement est peut-être un peu trop rapide. Toutes les questions sans réponse sont résolues en un chapitre.
On quitte les personnages avec regret tant ils sont consistants. Peu de seconds rôles mineurs !
C’est un roman typique de Keigo Higashino.
Les enquêtes sont minutieuses sans être fastidieuses.
Les motivations sont profondes et anciennes. Le passé est si lourd à porter ! Il y a, me semble-t-il, une plus forte notion du devoir individuel et familial (presque clanique). Les rapports humains sont teintés de respects à la hiérarchie, aux parents, aux conventions.
Le devoir pèse sur la vie de tous jusqu’à conduire à l’irréparable même s’ils ne le savent pas. Et c’est dans cet aspect que le roman est le plus talentueux : ce qui dirige notre vie sans qu’on le sache nous emmène vers des rivages inconnus.
Comme les enquêtes sont menées pas des gens liés aux victimes, le ton est moins distant que certains autres romans de l’auteur (comme “La prophétie de l’abeille”).
les romans de Keigo Higashino peuvent tous se lire indépendamment. Il y a peu ou pas du tout de personnages récurrents.
Et oui je n’ai rien dit à propos des fleurs… Elles tiennent le destin de biens des gens entre leurs pétales et je ne vais pas divulgâcher comment !
Citations
Un suicide n’est pas un crime, sauf peut-être envers ceux qui restent
Ne dit-on pas que les dieux chérissent ceux qui périssent jeunes ?
Autres avis
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