J’ai toujours plaisir à retrouver Keigo Higashino.
Roman typique de l’auteur, où l’on retrouve un élément qui traverse toute son œuvre : le passé.
Le passé qui hante le présent et qui rattrape les protagonistes quoi qu’il arrive.
Roman un peu moins typique, car ce ne sont pas les policiers qui sont au cœur du récit mais les proches.
Certes, il y a des enquêteurs. Et ils ne déméritent pas. Mais ils ne résolvent pas tous seuls l’affaire.
Ce sont surtout le fils et la fille de l’assassin et de l’assassiné qui doutent, qui n’y croient pas et vont chercher dans le passé.
Le fils de ? La fille de ? Je ne dis volontairement pas qui est qui… Cela fait partie de l’intérêt du livre.
Après des décennies de secrets, la recherche de vérité sera ardue et parfois bien plus dure que le mensonge.
Conseil
Ne vous laissez pas dérouter par la première partie du roman.
D’habitude le rythme est lent, l’enquêteur minutieux et empathique.
Ici, l’histoire commence par une enquête rapide, un peu froide.
On interroge, On vérifie et … le meurtrier avoue.
Est-ce d’ailleurs une allusion au taux de condamnation et d’aveux ?
Lisez sur Slate « Au Japon, un taux de condamnation de 99%, mais combien d’innocents en prison? »
Un polar plus contemporain
On y trouve la pression des réseaux sociaux dans un pays où pas une tête ne doit dépasser.
Mais aussi, la police qui tente de mettre sous le boisseau qu’elle obtient des aveux un peu trop facilement.
En conclusion
Un bon polar de Keigo Higashino mais pas son meilleur.
Le démarrage est plus froid et distant.
Il y a plus de personnages principaux et secondaires.
Il y a des retournements de situation, de personnalité des personnages qui m’ont parfois laissé sceptiques.
Y aurait senti une volonté de bousculer à tout prix des certitudes que l’on se crée au début du roman ?
Mais c’était passionnant et j’ai aimé sortir de Tokyo pour la province d’Aichi (une agréable province à visiter).
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