Harcèlement - Jean-Baptiste Ferrero - ★★★★☆

Présentation de l’éditeur

Quand on n’aime pas les marrons, les feuilles mortes et que colchique dans les prés vous file des envies de buter tout ce qui bouge, l’automne devient une saison un peu problématique.
Quand, par ailleurs, vous vous appelez Thomas Fiera, que vous êtes un aspirateur à emmerdes, un aimant à embrouilles, un paratonnerre à engastes, vous avez le choix entre vivre à la cave entouré de grigri et de sacs de sable ou bien braver les événements sans vous départir de votre flegme, armé d’un humour un peu grinçant et d’un gros calibre chargé de balles à têtes creuses.
Aussi, quand un DRH aussi franc qu’un âne qui recule demande à Thomas Fiera d’enquêter sur un cadre qu’il soupçonne de harcèlement envers un collaborateur, il va accepter tout en flairant les ennuis. Il préférerait se faire arracher les dents de sagesse plutôt que de mener ce genre d’affaire, mais son compte en banque crie famine, son chat a des goûts de luxe et l’ennui lui taraude sérieusement le fondement.
Avant de pouvoir retourner gentiment déprimer dans son bureau de Belleville, il lui faudra démêler un sac d’embrouilles où les méchants ne sont pas ceux que l’on croit, croiser quelques cas cliniques, rencontrer des jeunes filles en détresse et compléter sa collection de salopards intégraux.
Le monde des entreprises est vraiment un monde formidable !

Avis

J’avais beaucoup apprécié “Mourir en Août” du même auteur.
J’ai donc foncé sur “Harcèlement”.
J’aime toujours autant le style. L’écriture est savoureuse et généreuse. Pour faire un parallèle un peu fou, c’est  comme la cuisine de Maïté : c’est plein de bonnes choses et très certainement pas avare en bons mots.
Thomas Fiera est vraiment d’une empathie folle pour les personnages qui le méritent et d’une antipathie jubilatoire pour les salopards qui croisent son chemin.

À l’inverse de “Mourir en Août”, l’histoire est plus directe et linéaire avec moins de rebondissements et moins de personnages secondaires. Il y a aussi moins d’humour, mais tout autant d’humanité.

Le cadre de l’histoire, le monde de l’entreprise, est une excellente idée. Idée beaucoup trop négligée par les autres auteurs (sauf ceux qui écrivent tous ces livres rébarbatifs d’améliorations et autres méthodes stériles pour être plus efficace…).
Petit bonus : L’action se déroule dans mon coin de Paris quand j’y habitais.

Ce que j’ai moins aimé ?

C’est trop court ! Saturé de texte court, je suis à la recherche de romans longs qui prennent le temps de nous promener. Un peu comme un voyage… On peut faire de courts voyages peu lointains.
Mais un bon long voyage dans un pays distant (à tous les points de vue), c’est ce que je préfère.
Pour les romans, pour moi, c’est la même chose…
Par contre, si vous voulez rapidement découvrir Thomas Fiera, c’est le roman idéal. C’est une lecture agréable et palpitante que je conseille.

Autres avis



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