La maison des Derviches - Ian McDonald - 4/5

Après la trilogie lunaire de Ian McDonald, je persiste avec lui, mais dans un lieu très différent : Istanbul.
Luna est une vaste fresque voyant de grands clans familiaux s’affronter pour les ressources sélénites.
Moins vaste (un seul tome), la famille y tient une grande place. Il ya quand même de nombreux personnages turcs, grecs, kurdes.

Quels sont les autres ingrédients du récit ?

  • Istanbul : une ville riche, pleine d’histoire, d’histoires, de conflits, de religion, de philosophie, de légendes … Je cite

    Istanbul est une superposition de strates, des sédiments imbriqués métamorphiques. Il est ici impossible de planter une rangée de haricots sans mettre au jour les restes d’un saint ou d’un soufi.

  • Les nanotechnologies : toute la société semble avoir accepté que l’on s’augmente à l’aide de produits
  • Les robots : des robots qui opèrent en groupe, en essaim.
  • Des légendes, des djinns, du mysticisme
  • L’architecture
  • La finance (un peu ardu pour ceux qui ne seraient pas familiers)
  • des personnages complexes et attachants
  • pas de bons, de mauvais, de chevalier blanc

Tous ces ingrédients font partie d’une ou plusieurs trames. L’auteur prend un malin plaisir à passer d’un point de vue à un autre, voire de sauter brusquement dans le passé d’un des personnages.
Alors on est perdu. Où allons-nous ? Qu’est-ce qui lie tout cela à part qu’une grande partie loge dans “la maison des derviches” ? Le premier tiers, voir la première moitié du roman est exigeante.
J’ai eu de la peine à lier des épisodes mystiques, des passages parlant de trading financier, des nanotechnologies, de l’histoire d’Istanbul (que je connais mal).
Mais le récit est fascinant et un moment j’ai basculé : des fils pouvaient se rejoindre… et si … et si …

À partir de ce moment-là, je suis passé en mode “dévorons le livre” pour accéder au dénouement.
Dénouement de plus en plus clair dans le dernier quart. Je n’avais plus trop de doutes. Mais on s’attache aux personnages et après Luna on craint un sort funeste pour certains En résumé :

  • un magnifique décor
  • un roman exigeant tant les personnages et récits sont multiples
  • une fin palpitante quand les chemins des personnages se rapprochent.


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