Je ne résiste pas au plaisir de vous mettre le quatrième de couverture
Après l'holocauste qui a mis fin à la Troisième Guerre mondiale, les rares survivants devenus méconnaissables à force de mutations sont l'enjeu d'une lutte sans merci entre deux Églises : celle du Bien et celle du Mal, qui vénère Deus irae, le Dieu de la Colère, celui qui a lâché sur le monde l'horreur atomique.
Chargé de réaliser un portrait de cette funeste divinité pour ranimer la foi de ses fidèles, Tibor McMasters, un peintre sans bras ni jambes, part à sa recherche à travers une Terre dévastée, en proie aux stigmates d'un monde devenu fou. Un monde où se dissipe la frontière entre l'humain et le divin...
Avis
Il y a plusieurs éléments très intéressants dans ce roman.C'est un post-apocalyptique. Mais du chaos l'humanité en a déduit que "dieu est bon" était une connerie monumentale. La religion du dieu de la colère domine toutes les autres. Les hommes ne se sentent plus seulement abandonnés, mais maudits par un dieu qui ne peut apporter comme soulagement que la mort.
C'est plus du road-movie halluciné qu'un voyage initiatique. Les personnages ne vont pas en sortir meilleurs ou grandit au contraire. La tromperie, l'hypocrisie sont partout. Et le final est à l'image des religions dépeintes dans le roman : hypocrites. Toute ressemblance avec des religions actuelles serait purement fortuite...
Le personnage qui incarne de dieu de la colère est fascinant. Dommage qu'il occupe une si faible partie du roman.
Le roman date de 1976. Il a un peu vieilli dans son environnement, mais ne tombe pas dans le thème de la guerre froide comme j'aurais pu le craindre. Il reste absolument actuel dans sa dénonciation de la stupidité et de l'hypocrisie religieuse.
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