Au Nord du monde - Marcel Theroux - 5/5

Une fabuleuse épopée post-apocalyptique en Sibérie.
Le roman est comme un fleuve impétueux qui nous emmène au travers de la Sibérie sur fond de changement climatique.
On ne sait où le prochain méandre du fleuve nous emmènera.
Le cours est impétueux. Les rochers vont broyer bien des passagers.
À la barre de notre frêle et précaire esquif : Makepeace shérif d’une bourgade désertée.
Oui frêle et précaire tant la frontière entre la vie et la mort est ténue et vite franchie.
Ceux qui montent seront peut-être les prochains à tomber à l’eau engloutis par les flots.
Modeste et fragile esquif, mais qui suscite la convoitise.
Quand il n’y a plus rien, tout est richesse.
Tout est convoité.

Les paysages sont immenses, les humains sont quasiment tous impitoyables. Mais qui a le choix ?

Le grand mérite du roman est de nous exposer à une vérité nue : Si le climat change brutalement, il n’y aura pas d’endroit « pour se cacher ».
Il n’y aura pas de zone où la vie pourra continuer comme avant même dans un petit îlot conservé.
Un miracle, une survie individuelle est possible.
Mais la « civilisation », le cadre des lois, les fonctions nobles, le savoir-faire, le savoir ? … Non

Plus de « richess ». Ou alors de rares privilégiés qui vivent dans l’illusion avec des machines, des outils, un mode de vie qui tiennent encore par quelques sparadraps temporaires

Une grande épopée rude, violente et cruelle à la fois intime et vaste.
Toujours vraie. Toujours inattendue.
Makepeace personnage inoubliable.

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