C’est un roman issu du courant prolétaire.
Basé sur des faits réels, il témoigne de l’inhumaine dureté de la vie des marins partis à la pêche au crabe sur des bateaux-usines.
Tout le sépare des autres romans japonais que j’ai lus pour le moment.
Pas d’individus, mais des groupes.
Quand des individus émergent quand même dans le récit, ils n’ont pas de nom ou presque, des surnoms au mieux (l’étudiant, le bègue…)
Seule une personne est nommée : l’intendant.
Bras armé du propriétaire exploitant (dans tous les sens du terme) les hommes.
Il ne reste donc que les marins, les pêcheurs, les machinistes et l’intendant.
Pas de faux semblant. C’est direct.
On suit principalement la très dure (euphémisme) vie des pêcheurs.
La vie à bord est inhumaine : rythme de travail épuisant, brimades, sévices, torture, mépris pour la vie humaine, maladie, mort.
Même le capitaine ne peut se rendre au secours d’un autre bateau-usine entrain de sombrer.
Seul compte la quantité de crabes et donc le profit.
Une chaloupe vaut plus que les hommes à son bord.
L’exploitation sans limites morale de l’homme, pour le gain.
Le récit se termine par un espoir. L’espoir que le groupe s’unisse pour renverser cette exploitation.
En conclusion
Un roman japonais fort, réaliste, témoignage d’une réalité : l’exploitation inhumaine du fait de l’Homme.
Un livre qui parle de son temps, mais qui est intemporel.
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