Deux ans après avoir lu le tome précédent « Le Gambit du Renard » je retrouve le général Shuos Jedao.
Génie militaire, mais aussi fou qui a massacré ses propres troupes. Il est sorti de la prison (« le berceau noir ») a pris possession du corps d’un capitaine.
Dans ce tome, il s’est emparé d’une flotte militaire. Il repousse un ennemi extérieur, mais son réel combat, ses buts restent mystérieux.
Quel est son véritable ennemi ?
Et c’est reparti pour un tour de science-fiction militaire.
Un tour sympathique, mais qui m’a moins emballé que le précédent.
Pourquoi ?
Certaines notions me demeurent toujours obscures. La société actuelle se définit par rapport à son adhérence au « Calendrier ». J’ai toujours le sourcil dubitatif qui se lève quand on parle d’hérésie calendaire, de l’interdit de posséder une montre. Quelque part cela prête à rire : « Les révolutionnaires sont ceux qui se passent de l’heure d’été ? »
Les combats spatiaux sont toujours émaillés de mise en place de formations. La faction militaire est obsédée ça. Il m’est arrivé de me dire « la formation bouclier averne c’est pour quand ? »
Quand la narration quitte le général, on se retrouve au milieu d’obscures intrigues de pouvoir qui prennent un peu trop de temps à aboutir.
Rassurez-vous le roman n’est pas sans qualités.
Je peux citer entre autres le fait de passer de temps au milieu des Kels (la fraction militaire du « régime »). On peut explorer toutes les nuances du conditionnement militaire au sacrifice, mais surtout leur conditionnement à l’obéissance et au respect de la hiérarchie.
Mais surtout l’auteur sait où il nous emmène avec une intrigue, des alliances, des personnages aux buts cachés bien ficelés.
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