D-503 est un des constructeurs de l’« Intégrale » un vaisseau spatial qui a une mission :
Vous êtes destinés à soumettre au joug bienfaisant de la raison des êtres inconnus qui habitent d’autres planètes et sont peut-être encore en état de liberté primitive. S’ils refusent de comprendre que nous leur apportons un bonheur mathématiquement exact, notre devoir sera de les obliger à être heureux
Mais l’« Intégrale » n’est pas le propos principal du récit.
D-503 tient un carnet. Il raconte sa vie dans la société « Unitaire ».
Une société qui a fait table rase du passé pour construire un présent rationnel, un bonheur planifié, implacable.
Une société dirigée par le « Bienfaiteur ».
Comment s’opposer ou simplement dévier de ce plan ?
La déviation va survenir quand il va rencontrer I-330
Oui les thèmes de ce roman vous semble familiers ?
Il y a de très claires filiations avec « Mille neuf cent quatre-vingt-quatre », « Le meilleur des mondes » ou « Brazil ».
Le thème de la transparence, du rien à cacher sont omniprésents.
Les rituels aussi. Des cérémonies, des cultes sont allégrement mis en scène.
La vie quotidienne est, elle aussi, complètement ritualisée.
Il n’y a pas encore la pensée-crime, mais les germes sont là.
Une utopie riche en réflexions sur la liberté, le libre arbitre.
La ville est un décor à part entière pour une société « Unitaire », totale,… totalitaire.
Prémonitoire !
Le Style de D-330
Ses notes sont, au début, très froides, très méthodiques. D-503 est un mathématicien. Mais les droites vont se casser.
Petit à petit les phrases deviennent hachées.
D-330 ne maitrise ni son destin, ni sa narration. L’irrationnel, la brisure se reflète dans sa pensée qui devient plus désordonnée.
Les pensées se terminent rarement.
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