Critique un peu spéciale : je vais dire ce que m'a interpelé et ensuite quel écueil il faut surmonter.
Ce que le roman m'a inspiré : des questions ...
Que lègue-t-on à sa famille ?
Et je ne parle pas de bien matériel,de paroles ou même de souvenirs. Je parle de l'attitude que l'on a face à la vie.
Est-ce que l'on fuit ou est-ce que l'on fait face à l'adversité ? Cette fuite ou ce combat vont-ils marquer ma famille alors que plus aucun souvenir de mon attitude n'existe encore ?
Est-ce important d'avoir des racines ? De quoi se coupe-t-on en partant loin de son cercle familial ? Mais que "retire" t-on à ses enfants en coupant certains ponts ?
Tout cela est provient de "La" question centrale du roman :
Est-ce la fuite face à la guerre des grands-parents en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale qui conditionne encore le destin et l'attitude de leurs petits-enfants ?
Peut-on en sortir ? Faut-il trouver son salut en fuyant soi-même cette famille de "fuyeurs" ?
Et plus profondément sur quoi fonder une famille ?
L'écueil de cette lecture vient de la famille elle-même : cette famille est un peu spéciale. Les liens sont ... ténus. Dans le restaurant familial, on va, on part, on revient, on reste sans travailler, on aide au service ... peu importe.
On ne questionne presque pas ceux qui reviennent. Souvent j'ai eu envie de dire, mais secouez-vous ! parlez-vous ! non ton frère ne va pas bien parle lui ! En fait ils ne se connaissent pas.
C'est ce qui rend la lecture pénible au début : on ne comprend pas cette famille. Mais on finit par les cerner après quelques chapitres quand la grand-mère décide de retourner en Chine.
Avec des flashbacks on discerne petit à petit l'histoire personnelle des grands-parents, parents, oncles et tantes et on comprend.
Cet article "La Maison dans l'arbre" est paru en premier sur Post Tenebras Lire