J’ai lu il y a peu de temps « Quelque chose du Japon » d’Angelo Di Genova que je recommande chaudement.
Angelo y parle des 24 saisons du Japon. Ce fut le petit coup de pouce qui m’a décidé à lire « La péninsule aux 24 saisons ».
C’est l’histoire d’une femme qui décide de faire une pause, une pause de Tokyo, de son petit appartement, une pause des douleurs qu’elle transporte avec elle.
Elle passe un an dans sa maison de campagne. Une maison au bord de l’océan, une maison dans un village paisible, une maison adossée à la forêt.
Elle va passer un an, 24 saisons à entretenir son jardin, à côtoyer de rares voisins qui ont tous leur histoire de vie qui les a amenés vers la péninsule de Shima.
Et surtout :
J’ai dialogué avec moi-même.
C’est évidemment un récit contemplatif au rythme non pas lent, mais doux
Tandis que je m’absorbais dans la contemplation des fleurs qui se rejoignaient pour danser, l’équinoxe est arrivé.
C’est une ode à la nature dans un très concret exemple de communion avec les plantes, les animaux, les plages, l’océan…
Une vraie communion sur base de simples gestes quotidiens qui s’inscrivent dans le temps qui passe.
C’est une parenthèse dans la vie d’une femme qui a vécu loin d’elle-même, qui a vécu la perte d’une amie, qui anticipe aussi la future perte de sa mère.
C’est une ode aux relations humaines simples dépourvues d’artifices et de contraintes financières.
Une vie sobre, spartiate, mais riche de marches dans la forêt, de découvertes culinaires (c’est un livre japonais !), de découverte de la nature.
C’est un roman japonais tout en émotions retenues.
C’est un livre qui vous donnera du vivre un peu une parenthèse de calme, de douceur, d’introspection.
Quelques citations
On parle de terroir, d’esprit du lieu, mais finalement, ce qui compte, c’est d’être là. Il y a comme une conscience collective, qu’on ne peut pas comprendre à moins d’être dans le pays depuis trois générations. Ce rapport aux choses tisse des liens mutuels délicats. Les relations humaines sont denses, impénétrables.
S’unir avec la nature pour adoucir la solitude est depuis la préhistoire un moyen de ne pas se perdre.
je me penche sur la profondeur des ténèbres silencieuses où ni voiture ni âme ne passe, et mon oreille savoure l’ineffable plaisir d’être absorbée par la densité du silence.
Où le trouver ?
Chez mon dealer favori : 7Switch !
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