C’est un roman qui mélange avec brio : “voyages” temporels, “post-apo”, cybernétique et action.
Attention aux guillemets.
Par “voyages”, il faut comprendre influences mutuelles de différentes trames temporelles.
Par “post-apo”, il faut comprendre qu’une partie de l’humanité lors d’une mystérieuse période catastrophique appelée bizarrement “Jackpot”.
J’avais déjà lu William Gibson avec “Neuromancien”, et je savais que l’auteur n’est pas du genre à prendre le lecteur par la main.
Je n’ai pas été déçu avec “Péripériques”. Le récit commence plutôt comme un saut en parachute : je ne comprenais même pas dans quel sens je tombais (qui est du futur, qui est qui, qu’est-ce qui est réel ?)
Au bout d’une quinzaine de chapitres, l’auteur a la bonne idée de me donner le parachute sous la forme d’une “rencontre” entre les personnes des différentes trames temporelles.
Mais même avec le parachute entre les mains, tout n’est pas encore simple.
Qu’est-ce que le mystérieux serveur qui peut mettre en relation présent et passé ?
Quel est ce passé, ce fragment de passé, qui dérive pour devenir au fur et à mesure des interventions du futur. C’est un passé qui diverge du “réel” passé.
Pourquoi se mêler d’un passé, qui dès qu’on le touche se détache ?
Une fois, le cap difficile passé, l’histoire devient plus prenante. L’intrigue mélange avec talent cybernétique et “voyage” dans le temps.
Le récit utilise avec maestro les drones, les humains augmentés, les androïdes de tous styles.
Le tout sert bien une histoire de meurtre énigmatique.
L’univers est intéressant et son nouveau roman “Agency” va prolonger le plaisir.
J’avais l’idée de faire dans cette critique une petite photo de famille sur le mode je vous présente “Bob” lui il vient du futur ,”Alice” du présent, etc. Mais non !
- J’ai toujours peur des romans qui ont une annexe avec une cinquantaine de noms de personnages et leurs liens décrits en quelque mot. Et j’apprécie modérément les films qui ont besoin de commencer par une dizaine de paragraphes qui défilent…
- Je pense que c’est vraiment intentionnel.
Peut-être qu’il faut, avec William Gibson, être toujours un peu perdu !
Le trouver en eBook ?
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