Pas de zombies qui poursuivent des vivants en grognant dans ce roman.
Un “homme” Johannes van der Linden s’éveille sur une île.
Enfin un “homme”…
Un être sans passé, sans émotion ou plutôt habité par la seule émotion celle d’un manque. Manque de sa propre histoire, de sensations, de vie.
L’île est peuplée de gens comme lui des zombies. Ils forment une société exclue du monde et qui par certains côtés ressemble à un théâtre. On y joue la pièce “Faisons comme les humains”. Mais comme tous ne sont pas vivants et n’ont que de très très vagues souvenirs alors la pièce est pathétique.
Johannes van der Linden va essayer de savoir comment on en est arrivé là et comment lui est arrivé là. A-t-il un passé ? Peut-il s’échapper et parcourir le monde ?
La question de fond posée par le roman est : qu’est-ce qui fait de vous un être humain. Vos souvenirs ? Ils n’en ont pas. Vos émotions ? Ils en ont très peu ? Johannes est à sa manière vivant. Il est vivant, car il veut savoir, il veut (re)découvrir son passé s’il y en a eu un. Il est en quête de réponses contrairement à la plupart des autres.
Point de vue intéressant pour ce roman, mais je reste mitigé :
- Certaines questions restent absolument sans réponse. Johannes entame un voyage initiatique à la recherche de son hypothétique passé. Que les zombies aient un passé ou pas : Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Ils ne peuvent pas apparaître comme ça sur une île en plein milieu de l’océan. non ?
- le récit subit aussi le contre-coup d’être raconté par un zombie. Il nous narre son histoire comme s’il était le passager d’un corps étrange et un peu apathique. C’est un peu froid et détaché. D’un autre côté, je ne m’attends pas à trouver de la chaleur humaine…
Autres histoires de zombies :
- “Vivant” : un peu plus de sentiments…
- I am a hero des zombies très japonais…
- Zombies et Extra-terrestres dans un mélange réussi : Toxic
- et le burlesque : Zombies Nazis en Sibérie (Jésus contre Hitler #1)
Citations
Pour lui, le plus ennuyeux n’était pas qu’il soit mort. Ni qu’il soit obligé de séjourner dans cet endroit abandonné des dieux. Certes, c’était pénible. Mais le pire, c’était la bureaucratie labofnienne
Une porte fermée à clé serait plus riche en promesses qu’une porte ouverte. Une porte fermée à clé signifierait qu’on me gardait prisonnier. Qu’on ne voulait pas que je m’évade. Que cela valait la peine de me séquestrer. Que de l’autre côté il y avait quelque chose que je ne devais pas découvrir. Être emprisonné aurait un sens ; une porte fermée à clé impliquerait des causes, une cohérence, une logique
Autres avis
- Passez chez Lorhkan
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