Merci à Babelio et aux éditions « J’ai Lu » et sa collection « Nouveaux Millénaires » pour l’envoi de ce roman.
Un beau roman de Science-Fiction :
Des voyages dans l’espace, des vaisseaux, une capitaine, un équipage, des conglomérats, une énigme…
S’il n’y avait que ça, ce pourrait être un roman comme mille autres ayant les mêmes ingrédients.
Mais il y a quelque chose de plus…
Mais d’abord un rapide résumé…
L’humanité a saccagé son berceau natal. Elle se déploie dans l’espace aidé par sa maitrise du voyage dans l’espace et le temps.
Le prix à payer pour les voyageurs ? Retrouver le monde plus vieux de décennies après chaque voyage.
Mais un enfant mutique rescapé d’une capsule.
Une mission est confiée à la capitaine Nia : ramener l’enfant.
Des ingrédients classiques n’est-ce pas ?
Certes… mais ce qui fait la force du récit c’est le thème qui me semble sous-tendre tout le roman : la séparation.
Pourquoi quittons-nous notre famille biologique ou de cœur ?
Pourquoi se séparer de l’être aimé ?
Pour la carrière ?
Pour les contrats ?
Pour la promesse de l’inconnu ? Pour la richesse ?
Et tout cela à quel prix ? Le prix de la solitude assurément.
Et dans ce livre, il y a beaucoup de solitudes différentes, plus ou moins bien vécues et assumées.
Des portraits intéressants et touchants.
Si dans notre monde, le temps s’écoule à la même vitesse pour tous, dans le roman les décalages dans le temps « punissent » sévèrement les voyageurs qui quittent littéralement le temps de leurs proches.
Une « exagération » bienvenue. Elle exacerbe. Elle appuie là où cela fait mal : le temps s’écoule différemment pour tous.
Il peut s’écouler bien lentement pour celui qui espère le retour.
Il s’écoule aussi différemment pour celui qui penché sur la terre s’escrime à en retirer une ressource.
Ressource qui deviendra marchandise pour les autres.
Autres qui non seulement voyagent dans un temps plus lent, mais aussi bénéficient de technologies leur permettant d’étirer leur vie.
Quoi de mieux que la science-fiction pour nous montrer nous, aujourd’hui, n’est-ce pas ?
Points forts
Simon Jimenez aime ses personnages. Il y a pour tous une grande tendresse qui n’est pas sans me rappeler “L’espace d’un an” de Becky Chambers.
On y retrouve, d’ailleurs, un équipage qui envers et contre tout crée un cocon, une impossible famille dans une coque d’acier.
Tiens donc…
J’ai trouvé que le récit changeait de narrateur au moment opportun. J’y ai trouvé comme un relais de narration qui la plupart du temps s’effectue avec le bon tempo.
Bémol
La fin est empreinte de violence. Violence qui semble surgir d’un seul coup alors qu’elle était absente au début.
Certes la société est régie par d’impitoyables contrats, mais…
Certaines fins de contrats deviennent subitement extrêmes.
J’étais incrédule dans les derniers chapitres.
Il ma semblé que certaines façons de « remercier » les employés auraient dû être connues avant dans le récit et susciter d’autres attitudes, avoir des impacts majeurs sur la société décrite (pas de révolte ???).
Liens
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