Rien ne ressemble plus à un cas médico-légal qu’un squelette d’origine archéologique.
Philippe Charlier et David Alliot racontent en une quarantaine de chapitres la fructueuse rencontre entre médecins légistes et archéologues.
Attention, ce livre parle bien de squelettes, d’ossements, de maladies, de fins violentes, de fluides corporels.
Mais attention, c’est bien, très bien écrit.
Chaque chapitre est une petite enquête, parfois criminelle, toujours approfondie.
La mort est survenue il y a des années, des décennies, des siècles, des millénaires auparavant.
Mais en croisant les indices, on peut parfois poser un diagnostic sur le mal qui frappait la personne avant sa mort, sur sa vie et parfois son identité.
Les auteurs ne cèdent jamais à la facilité, au sensationnalisme, à l’affirmation péremptoire.
Il y a un grand respect pour l’être humain.
Certains chapitres portent sur des hommes et femmes célèbres.
Mais ce sont tous les autres, tous les « inconnus » qui m’ont le plus touché.
Inconnus, ils le sont un peu moins maintenant. J’ai découvert un peu de leur vie, des circonstances de leur disparition.
C’est la plus grande réussite de ce livre : nous montrer au-delà de ce qu’il reste de leur enveloppe charnelle, un peu de ce qu’ils ont été.
Un dialogue multidisciplinaire brillamment raconté.
Juste ce qu’il faut de vocabulaire technique (avec un glossaire si besoin).
Tout reste très abordable.
Et chaque enquête est une passionnante découverte.
Bonus
D’intéressantes réflexions éthiques dans « La science peut-elle être impudique ? » en annexe.
Bémol
Les chapitres sont trop courts ! Ce sont des résumés des recherches de l’auteur.
J’aurais aimé plus de contexte sur la recherche archéologique, le lieu, le moment, la période ou les personnes.
Autres avis
Encore une fois c’est Stéphanie Chaptal et son diabolique blog « De l’autre côté des livres » qui m’a fait découvrir ce livre.
Allez lire son avis de ma part.
Le trouver en eBook ?
Cet article "Quand la science explore l'histoire" est paru en premier sur Post Tenebras Lire