Je n'arrive pas à me défaire de la sensation qu'un seul roman aurait suffi pour raconter la même histoire. Murakami a du talent : c'est ce qui lui permet de raconter ou plutôt de décrire sans lasser le lecteur. Mais on en apprend peu. Ce 3e tome est plus un dénouement logique qu'un éclaircissement.
On voit, au travers d'une construction classique, les lignes converger vers la fin du livre.
Le ressort du livre est aussi plus ordinaire : un bel amour certes, mais cet amour (surtout dans ce 3e tome) éclipse les autres.
C'est dommage !
J'aurais aimé voir traitées la secte et aussi les violences faites aux femmes plus longuement.
"La course au mouton sauvage" ou "Kafka sur le rivage" sont des œuvres que je recommanderais en lieu et place de 1Q84. Elles sont un peu plus difficiles d'accès, mais elles sont des voyages initiatiques plus poussés.
De plus, les rôles secondaires sont tenus par des personnages plus passionnants.
Certe, ce 3e roman laisse s'exprimer Ushikawa, mais c'est le seul intérêt par rapport aux autres opus. Ce privé est en effet plus torturé que Tengo et Aomamé qui tendent simplement l'un vers l'autre.
En résumé : Un Murakami plus convenu et facile d'accès, mais plus long
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