Personne n’est survivaliste comme dans les films.
Après “Là où la terre ne vaut rien”, voici un autre récit en immersion.
Cette fois-ci dans le milieu des survivalistes.
Mathieu Burgalassi est anthropologue. Il rédige une thèse sur les survivalistes.
Ceci n’est pas sa thèse.
Ce livre est un témoignage de son chemin : une vie marquée par les galères et la violence.
Il est victime d’une agression.
Il trouve dans le Krav Maga une porte de sortie.
Et il raconte en deux histoires parallèles, sa vie d’alors et sa vie de maintenant faisant une enquête d’anthropologie.
Il s’infiltre dans le milieu des survivalistes non pas comme une pièce rapportée mais comme quelqu’un qui a connu la peur de la violence, de la galère, de ne pouvoir compter que sur soi-même.
Entre la France et les Etats-Unis, il questionne, il cherche à savoir ce que c’est d’être survivaliste.
Ce n’est pas un homme qui prépare son bunker pour la fin du monde.
Ce n’est pas un hippie qui se lance dans l’auto suffisance.
Il trouve de vraies réponses, mais superficielles : « La différence entre le survivaliste et le hippie, c’est le fusil ».
Il creuse. Il cherche. Il rencontre.
Il prend part à des stages qui dépassent de très loin, de trop loin le stage de Krav Maga.
Son enquête l’emmène bien au-delà de lui-même.
Et il trouve ce que les survivalistes ne disent pas ou alors à demi-mot (et encore seulement à quelqu’un de proche).
Il trouve la raison de la peur.
Il trouve la raison de la haine.
Et il le retrouve même à postériori dans les interviews des personnes toutes simples qui veulent juste être prêtes ou ne pas être un fardeau en cas de catastrophe.
C’est un très puissant récit, très personnel, très fort, souvent angoissant avec une violence sous-jacente ou présente.
Et oui, il trouvera ce que cela veut dire être survivaliste pour l’individu et pour la société qui les nourrit.
Nourrit non pas de nourriture physique, non pour ça ils sont justement autonomes, mais de haine, de peur distillée quotidiennement.
Il analyse plus largement ce fond de haine et de peur que le néo-libéralisme nous vend.
Car ce monde libéral est individualiste, sans repères, sans communs.
Comme on ne peut nous vendre la destruction de la société, on nous vend à la place la haine et la peur.
Et certains absorbent complètement ce message.
Et ils en tirent des conclusions que vous découvrirez en lisant cet ouvrage.
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