Avis
Je n'ai pas réussi ni voulu terminer ce livre. J'ai lu de nombreuses très bonnes critiques, mais autant vous prévenir de suite, je ne suis pas du même avis.Certes il y a un meurtre, certes il y a une intrigue amoureuse.
Le récit tourne la plupart du temps autour de la confection des miniatures (un peu comme le parfum qui tourne autour des fragrances et des odeurs).
C'est au début fascinant, mais, la répétition encore et toujours des mêmes thèmes a eu raison de mon envie de savoir si le meurtrier allait être confondu ou pas.
Les thèmes récurrents sont :
- Un artiste peut-il avoir son style propre ou au contraire imiter les anciens maitres ?
- Un artiste peut-il signer son œuvre ?
- Doit-on prendre quelque chose de la peinture occidentale ?
- et plus accessoirement devenir aveugle à force de travail acharné est-il l'apanage enviable des grands maitres ?
Je vous exonère de la lecture du roman : la réponse est à chaque fois négative. Elle est simplement répétée encore et encore.
L'enlumineur, l'illustrateur doit respecter ceux qui l'ont précédé, exercer son art dans la crainte permanente de dieu, ne pas copier les infidèles qui osent faire des portraits et des perspectives et des ombres !
Ceci est répété beaucoup trop à mon humble avis.
Cette ambiance de peur et soumission à la tradition, à l'autorité du Sultan, à dieu est écrasante. Les occidentaux, soupçonnés d'idolâtrie avec leurs portraits sont à la fois admirés et méprisés.
C'est bien écrit. D'une grande érudition que je pourrais comparer au "Nom de la rose".
Sans doute m'a-t-il manqué de références dans le domaine artistique moyen oriental du XVIième siècle pour profiter de ce roman.
Résumé
Istanbul, en cet hiver 1591, est sous la neige. Mais un cadavre, le crâne fracassé, nous parle depuis le puits où il a été jeté. Il connaît son assassin, de même que les raisons du meurtre dont il a été victime : un complot contre l'Empire ottoman, sa culture, ses traditions et sa peinture. Car les miniaturistes de l'atelier du Sultan, dont il faisait partie, sont chargés d'illustrer un livre à la manière italienne... Mon nom est Rouge, roman polyphonique et foisonnant, nous plonge dans l'univers fascinant de l'Empire ottoman de la fin du XVIe siècle, et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page par un extraordinaire suspense. Une subtile réflexion sur la confrontation entre Occident et Orient sous-tend cette trame policière, elle-même doublée d'une intrigue amoureuse, dans un récit parfaitement maîtrisé. Un roman d'une force et d'une qualité rares.
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