Les derniers jours des dinosaures - Riley Black - ★★★★★

L’extinction des dinosaures, on en a tous beaucoup entendu parler.

Mais j’ai toujours eu beaucoup de question :

• Qu’est-ce qu’il s’est passé réellement ?
• Pourquoi les dinosaures aviens ont-ils survécu et pas les autres ?
• Les tortues, les batraciens ont traversé cette grande extinction… Comment ?
• Et les Trapps du Deccan ?
• Pourquoi le registre fossile est si parcellaire ?

Le livre est à la fois très bien écrit et complet.
Il fait le parti de raconter l’extinction de façon très vivante.
Il le fait de manière très intelligente le récit est certes mis en histoire, mais sur de bases solides et le dernier chapitre explique ce qui est sûr de ce qui est hypothétique.
Dernier chapitre qui est un habile recul sur l’exactitude scientifique : Peut-on représenter une créature disparue quand le registre fossile et si incomplet ?

Émettre une hypothèse et se rendre compte qu’elle est fausse est une occasion d’apprendre.

Même si récit choisi quelques animaux emblématiques, l’auteur met en valeur l’écosystème dans son ensemble

Bien loin de se laisser enfermer dans les cases de la taxonomie, une espèce est le centre d’interactions entre des organismes vivants.

Les chapitres sont bien organisés :

• les jours d’avant
• les heures de l’impact
• les jours suivants
• les semaines puis mois puis années puis siècles puis millénaire suivant

Les plantes ne sont pas oubliées, ni les océans. Les mécanismes à l’œuvre sont bien expliqués.

De bonnes explications qui nous mettent bien en garde contre toute tentation déterministe.

Il n’existe pas un annuaire des niches disponibles vers lesquelles les organismes seraient inexorablement escortés pour reproduire les mêmes interactions encore et encore. Il n’y a pas d’état optimal vers lequel le vivant retournerait si on lui en laissait le temps. Ce qui se tisse maintenant est nécessairement entièrement nouveau.

En conclusion

Une très grande réussite. Une lecture indispensable.

En e-book

Je l’ai lu en e-book. Sur liseuse, je suis habitué au manque d’illustration et de cartes.
Sur papier le livre doit sembler bien sobre.